Le FRELON ASIATIQUE 

(pour signaler un nid, voir ci-dessous)

 

Il a osé ! Et oui, vous en avez probablement entendu parler, le frelon asiatique a franchi « officiellement » nos frontières dans la région de Tournai où un nid a été découvert en novembre 2016.

 

Était-ce prévisible ? Oui. Pouvait-on l’empêcher ? Non. Il va désormais falloir nous habituer à vivre avec un opportuniste venu de Chine, arrivé au sein d’une cargaison de poteries déballée dans la région de Bordeaux en 2006, d’où il a entrepris la conquête de l’Europe au rythme de 100 km/an.

  

Tout d’abord, pas de panique, ce frelon, tout comme notre frelon commun, n’est pas de nature agressive. Bien sûr, s’il se sent menacé, il ne restera pas indifférent ; il est évident que la destruction accidentelle d’un nid peut être dommageable pour son malheureux auteur. Par ailleurs, approcher le nid à courte distance, même inconsciemment, est considéré comme une menace par les frelons asiatiques.

 

Vivre avec, certes ! Mais comment le reconnaître pour en limiter l’expansion ? La photo comparative suivante montre clairement la di fférence de taille et de couleur entre le frelon asiatique et le frelon européen. 

 

Autre différence importante : la taille et la situation des nids. Le frelon asiatique forme de grands nids dans les frondaisons des grands arbres (difficilement visible avant l’automne).

 

Du moins était-ce au départ son mode de nidification pour se mettre à l'abri de prédateurs. S'étant rendu compte qu'il n'avait pas de prédateurs, il s'est enhardi plus bas et de nos jours, il n'est pas rare de trouver des nids dans des greniers, des abris de jardin, des garages, des abris pour bûches, des haies et parfois même au sol.

 

En conséquences, si le frelon asiatique était considéré initialement comme un danger pour la biodiversité, dont nos abeilles, il devient également et progressivement un réel danger en matière de sécurité et santé publiques. Enfin, une colonie de frelons asiatiques contient 1.000 à 2.000 individus/nid contre 400 à 700 pour le frelon européen.

 

Pourquoi s’en inquiéter ? Il s’agit d’une espèce invasive qui pour l’instant n’a aucune contrainte de développement par rapport à son milieu naturel. Son extension exponentielle et inquiétante a des répercussions sur l’équilibre de l’entomofaune (l’ensemble des insectes) avec en particulier, une prédation importante sur l’abeille de nos ruches. Des ruchers entiers ont été anéantis en quelques jours. Hormis le fait que l’invasion est inexorable, il est aujourd’hui impossible de prédire dans quelle mesure il va se reproduire et subsister dans son nouvel environnement et à quel prix.

 

Et dans la pratique, êtes-vous concernés ? Oui. Nous vivons en milieu forestier, relativement épargnés par l’urbanisation, donc au sein d’un biotope favorable à l’installation et l’expansion de cet intrus. Vous êtes utilisateurs de la forêt (VTT, cyclo, marcheur, cavalier, joggeur, bûcheron, cantonnier, chasseur …) ou « jardinier du dimanche ». Vous êtes donc susceptible d’observer un jour un frelon ou un nid pas comme les autres en espérant qu'il ne soit pas à votre hauteur et que vous en soyez proche.

 

Signalez les nids de frelons asiatiques. 

Les frelons asiatiques sont aux abeilles ce que les fouines sont aux poules.  Les nids ressemblent à des boules de papier gris mesurant jusqu’à 80 cm de diamètre, souvent haut perchés dans les arbres. A l’automne, des centaines de « fondatrices » se disséminent et font avancer le front (voir article ci-contre).

Si vous en voyez un, n’essayez pas de le détruire vous-mêmes, c’est dangereux (attaque en masse quand on s’approche du nid) et attention, certaines méthodes renseignées sur internet favorisent la dispersion.

La combinaison ou le blouson d'apiculteur n'offre aucune protection contre les piqûres de frelons !!

 

Pour aller plus loin :

 

http://observations.be 

  

 

Un dépliant disponible sur simple demande à invasives@spw.wallonie.be